Lorsqu’elle parle de son métier d’écrivain, Laurence Tardieu parle « d’abandon à l’écriture et à l’émotion ». Cet abandon, on le retrouve à nouveau dans A la fin le silence, dans lequel elle explore ces moments de basculement, « lorsque soudain l’épreuve de la vie fait basculer la vie, lorsque soudain la vie n’est plus comme avant, lorsque soudain le temps a cessé de se dérouler de manière linéaire».
Décembre 2014, la narratrice, enceinte de quelques mois, se prépare à vendre la maison familiale. Face à ce chagrin intime, écrire un livre lui semble la seule chose encore possible. Puis arrive janvier 2015. La vague d’attentats qui frappe la France la laisse sans mots. En elle l’urgence et la nécessité se sont déplacées : que faire d’autre qu’écrire pour tenter d’affronter l’innommable ?
Laurence Tardieu nous dit son angoisse, sa sidération, son incompréhension face à une telle horreur. A la fin le silence est un roman sur la mort et la dépossession de soi, mais aussi sur la vie et l’espoir. Un roman intime et émouvant qui fait écho à l’actualité récente et violente.
Bibliographie
Comme un père (Arléa, 2002)
Le jugement de Léa (Arléa, 2004)
Puisque rien ne dure (Stock, 2006), Prix Alain Fournier 2007
Rêve d’amour (Stock, 2008)
Un temps fou (Stock, 2009)
A l’abandon (Naïve, 2009)
La confusion des peines (Stock, 2011)
L’écriture et la vie (Busclats, 2013)
Une vie à soi (Flammarion, 2014)
A la fin le silence (Le Seuil, 2016)
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