Soledad Ottone, responsable communication et commercialisation

Publié le 20/08/2020 par Élisabeth Sourdillat
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À Nantes, pour L’Atalante, maison d’édition et librairie, Soledad Ottone est « au milieu de tout » et « travaille avec tout le monde : la fabrication, l’éditorial, l’administration », car elle est en charge de la communication de la maison et aussi de la commercialisation des ouvrages du catalogue.

Formée au Chili à la traduction littéraire, elle mène en parallèle une carrière en librairie, édition et distribution (en lançant notamment de la vente en ligne). Un diplôme de commerce l’affûte en vente, marketing, finance et communication. Lorsqu’elle arrive à Nantes, L’Atalante alors en expansion a besoin de créer un département communication, et Soledad Ottone s’en charge tout en aidant à la direction de la librairie :
« Un job incroyable, tout était à réorganiser. »

Son double poste (dans une grande structure ces différentes tâches seraient partagées) s’organise sur cinq fronts.

La présentation des titres aux librairies se fait par les équipes du CED, Centre de diffusion de l’édition, dont elle rencontre les représentants tous les deux mois pour les convaincre de défendre ses titres. Pour eux, elle rédige et fabrique toute la documentation (les argumentaires) qu’ils emporteront en tournée. Elle-même part parfois en tournée rencontrer des libraires pour leur parler de la maison.

À ce travail s’ajoutent du marketing en lien avec le diffuseur (opérations spéciales, PLV – publicité sur lieu de vente…) et de la publicité avec les régies publicitaires, ce qui implique d’élaborer des supports ad hoc pour chaque livre. La partie « événementiel », c’est-à-dire tout ce qui a lieu « hors les murs », dans les salons, lors de rencontres-dédicaces, avec les scolaires, les universitaires, les médiathèques… implique une grande part de logistique (gestion des auteurs et des agendas…)

Pour les relations avec les médias, sa mission d'attachée de presse consiste à suivre l’envoi des exemplaires en services de presse et à s’assurer que les journalistes y sont attentifs. Pour toute l’indispensable communication digitale, Web et réseaux, elle est secondée d’une community manager. Les qualités pour ces métiers ? Aimer le commercial, supporter les chiffres, être un bon communicant, adaptable et psychologue, aimer lire et aimer les auteurs. Entre autres. Soledad Ottone formule des craintes pour l’avenir de ce métier au sein des petites maisons d’édition face au mouvement général d’externalisation vers des agences ou vers des indépendants qui mutualisent leurs services pour plusieurs maisons.

Formations

Un niveau master (bac+5) est indispensable

• Les formations recommandées sont les sciences de l'information, de la communication, mais aussi le droit, l'économie, les sciences politiques (IEP)…
Une formation en école de commerce complétée par une spécialisation en communication peut également être possible.

Quelques exemples :

• Master Communication organisationnelle et innovation numérique – Université de Rennes 2
• Master Commercialisation du livre – Université de Paris 13
• Master Ingénierie éditoriale et communication – Université de Cergy-Pontoise